Enfants de la rue: récupérables!

435 cas recensés par le ministère des Affaires sociales à Yaoundé et Douala.

Etape suivante: leur réinsertion sociale.


La deuxième session du comité de pilotage du Projet de lutte contre le phénomène des enfants de la rue (EDR) s’est tenue jeudi dans les locaux du ministère des Affaires sociales. Entre autres sujets à l’ordre du jour, l’examen de financement du projet, et l’évaluation des recommandations des dernières assises. Au niveau de la poursuite de l’identification des enfants de la rue, 35 nouveaux cas ont été enregistrés selon le comité de pilotage. Ensuite, dans le domaine de la recherche de familles à ces désoeuvrés, 33 ont été placés en institution, et neuf sont retournés dans leurs familles d’origine. Par ailleurs, l’examen, des causes de la recrudescence du phénomène a permis d’identifier les conflits familiaux comme première source, suivis de la recherche du bien-être et de l’aventure. Cependant, le projet fait encore face à un manque de partenaires pour l’application de certaines de ses articulations. Au mois d’avril 2008, 435 cas d’EDR ont été recensés à Yaoundé et Douala, et le recensement devrait se poursuivre dans les autres villes du pays.

Le projet de lutte contre le phénomène des enfants de la rue repose sur six composantes essentielles : la réhabilitation des institutions et des centres de rééducation des adolescents en conflit avec la loi, l’identification et l’orientation des EDR dans les principales villes et régions du Cameroun afin de favoriser leur retour en famille ou l’admission dans les centres de rééducation, la prise en charge psycho-sociale des EDR, leur placement dans des structures de formations professionnelles, l’appui en activités génératrices des revenus des EDR, et la mobilisation communautaire avec le développement des partenariats d’actions synergiques en faveur des EDR. Pour le ministre des Affaires sociales Catherine Bakang Mbock, " l’objectif à terme est de procéder à la réconciliation effective entre les enfants et leurs parents, et de s’assurer de la resocialisation effective de ces êtres fragiles qui ne demandent qu’à être davantage entendus et aidés devant les problèmes d’inadaptation sociale auxquels ils font face".